Brève histoire de la Macédoine

Peinture murale de Boris I - Eglise "St.Naum" - Lac d'Ohrid


Un petit essai de démontrer le non-respect de la vérité historique


Le texte principal en noir est pris de :
[http://www.francophonie.org/membres/etats/membres/articles/cl_
892.html], le 12.04.2005.


*Les passages  marqués en rouge dans le texte original sont formulés de manière à dissimuler la vérité historique.
**Commentaires en bleu rajoutés par l'auteur de cet article.


Les Slaves se sont installés au VIe siècle après J.C. (on ne mentionne pas les Bulgares de Kouber) Le christianisme s’est affermi parmi les Slaves macédoniens, principalement pendant la période d’évangélisation par les disciples des apôtres des Slaves: St Cyrille et Méthode. Ceux-ci avaient élevé de nombreuses églises en Macédoine (on ne mentionne nul part l’Etat bulgare, comme si l’on aurait pu bâtir « de nombreuses églises » sans une institution étatique. Encore plus, l’Etat bulgare en cette époque est une monarchie centralisée), vers la fin du IXe et au début du Xe siècle. Dès la fin du IXe siècle, la littérature religieuse de type byzantin (on se tait de l’Age d’or de la littérature bulgare) se développe et connaît une ascension rapide (St Cyrille et Méthode, St Naum et St Clément et le centre culturel et littéraire d'Ohrid). Résultat de l'activité des apôtres slaves saint Clément et saint Naum, la fondation à Ohrid de la première université slave (on ne dit rien de l’Ecole de Préslav qui est étroitement liée à l’Ecole d’Ohrid, encore moins des rois Boris et Siméon) est un évènement d'une portée considérable. L'Ecole littéraire d'Ohrid devient la base de la culture slave et de la propagation de la foi chrétienne. La fondation du premier évêché slave, qui sous le règne de Samoïl fut érigé en archevêché, représente la pierre angulaire de l'Eglise orthodoxe macédonienne. (après 1018 le Patriarcat bulgare devient archevêché, mais sous l’insistance catégorique de l’empereur Basile II, l’Archevêché d’Ohrid, appelé par les Byzantins “bulgare”, est présidé par un prêtre bulgare – archevêque Ioan de Debar.)Au XIe siècle, c'est sous le règne du Tsar (Émpereur) Samoïl (976-1014) que les slaves de Macédoine constituent leur premier Etat (Samoïl est le cadet des fils du gouverneur de la région de Sredets, komit Nikola et neveu de tsar Petar; quand Roman – l’unique héritier vivant de tsar Petar – arrive auprès de Samoïl, celui-ci (Roman) est proclamé roi – avec cela Samoïl et ses frères reconnaissent la légitimité de la dynastie royale bulgare ; eux-mêmes et leurs fils s’appellent aussi Bulgares), lequel restera gravé à jamais dans la mémoire du peuple macédonien. Après la chute de l'Etat de Samoïl, la Macédoine devient une arène où se succèdent souverains et insurrections. Après la victoire turque de la Marica en 1371, le pays passe sous domination ottomane et reste occupé pendant cinq siècles. La révolte de Mariovo-Prilep (1564/65) et l'insurrection de Karpos (1689) sont les premières tentatives sérieuses de résistance populaire contre la domination turque.La Macédoine était, depuis la fin du Moyen Âge, sous la domination de l'Empire ottoman. Pendant la première guerre des Balkans (1912-1913), la Grèce, la Bulgarie et la Serbie réussirent à arracher la Macédoine de l'Empire ottoman. Cependant, un conflit entre ces trois États fut à l'origine de la seconde guerre des Balkans (1913). La majorité de la Macédoine fut alors partagée entre la Serbie et la Grèce, et la Bulgarie n'en reçut qu'une petite partie.Théoriquement incluse dans le royaume de Serbie entre 1913 et 1918, la Macédoine subit, en réalité, trois ans d'occupation bulgare entre 1915 et 1918. Après la Première Guerre mondiale, elle revint au Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, qui prit en 1930, l'appellationde «Yougoslavie», et fut soumise, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, à la politique autoritaire de Belgrade.1941-1944 réannexion par la Bulgarie.La question de la Macédoine, objet de divisions à l'intérieur même du Parti communiste yougoslave, provoqua en 1941, le départ de ses membres macédoniens, qui rejoignirent le Parti communiste bulgare. L'arbitrage de Moscou permit à Tito de reprendre le contrôle de l'organisation communiste macédonienne.L'action de la Résistance des partisans yougoslaves s'intensifia et, le 2 août 1944, le Conseil antifasciste de libération nationale yougoslave (AVNOJ) décida d'intégrer la Macédoine dans l'État yougoslave.En 1946, lorsque la République fédérale socialiste de Yougoslavie fut proclamée, la Macédoine yougoslave devint officiellement l'une des six républiques de ce pays.La Macédoine connut un développement modeste au sein de la Yougoslavie socialiste, et resta la plus petite république de la fédération, et la plus pauvre.Après la guerre, l'instauration du régime communiste dans plusieurs pays des Balkans créa une configuration politique nouvelle, et un projet de réunification de la Macédoine (Macédoine du Vardar, Macédoine du Pirin, et Macédoine de l'Égée) au sein d'une fédération balkanique, et pas seulement yougoslave, fut un moment envisagé par le Parti communiste yougoslave. Ce projet, qui reprenait une idée présente dans le mouvement macédonien depuis la fin du XIXe siècle et chez certains groupes du Parti communiste yougoslave des années 1920, et qui bénéficiait, dans une certaine mesure, du soutien du Komintern, fut finalementabandonné après 1948, à la suite de la rupture de la Yougoslavie avec Moscou. La création d'une République de Macédoine en 1945 (Constitution yougoslave de 1946) par Tito, offrait pour la première fois, un cadre politique à l'identité nationale macédonienne, qui restait malgré tout placée sous contrôle yougoslave. Ainsi, Tito reconnut-il l'existence de cette nouvelle entité dans le cadre fédéral yougoslave, non seulement face aux Grecs, mais aussi face aux Bulgares.Dès le début, la Macédoine yougoslave pratiqua une politique linguistique très répressive à l’endroit de ses minorités. Que ce soit les minorités albanaise, turque, grecque, serbe, bulgare, etc., il était interdit, par exemple, de porter des noms étrangers, d’ouvrir des écoles en une autre langue que le macédonien, d’utiliser un autre alphabet que le cyrillique, etc. La minorité grecque semble avoir été particulièrement touchée.Par ailleurs, toutes les pièces d'identité se sont vu ajouter la lettre K en majuscule, afin de les reconnaître, tout comme l'étoile de David qui servait aux SS à reconnaître les Juifs. Cette pratique n’a, semble-t-il, pris fin qu’en 1955.Les tensions entre les nationalités de la Macédoine yougoslave se manifestèrent à la fin des années soixante, notamment avec la minorité albanaise qui réclamait plus d’autonomie. Après la mort du maréchal Tito en 1980, la Macédoine, à l’instar des autres républiques yougoslaves, commença à manifester son mécontentement vis-à-vis du gouvernement fédéral dominé par les Serbes, et la minorité albanaise fit de même à l’encontre du gouvernement macédonien. À partir de 1981, le gouvernement tenta de mettre fin au nationalisme albanais,mais tandis qu’il permettait, d’une part, plus de droits dans les domaines de la langue et de l'enseignement, il interdisait, d’autre part, les noms albanais et essayait de réduire le taux élevé de natalité des Albanais. Face à ces mesures, les Albanais répondirent par des manifestations populaires à la fin des années 1980. Les communistes, alors au pouvoir, modifièrent la Constitution de la République et déclarèrent la Macédoine comme étant l'État des Macédoniens, omettant de mentionner les minorités de la république yougoslave. Par crainte d'un retour de l'hégémonie serbe et par souci de se démarquer des conflits consécutifs à la disparition de l'ex-Yougoslavie, la Macédoine se déclara indépendante le 8septembre 1991.Une fois que les républiques de Croatie et de la Slovénie eurent déclaré officiellement leur indépendance de la Yougoslavie (en juin 1991) et eurent été pleinement reconnues par la communauté internationale, la Macédoine yougoslave tint, le 8 septembre 1991, un référendum sur cette question. La très grande majorité de la population, soit 95 %, vota pour l'indépendance. Au mois d’octobre de la même année, la Macédoine yougoslave proclama sonindépendance et devint la république de Macédoine.Des relations commerciales étroites ont repris avec la Grèce depuis la levée du blocus économique que cette dernière avait décrété entre 1994 et 1995, et qui ne dut d'être levé qu'aux pressions exercées par la Communauté européenne et les États-Unis sur Athènes. La République de Macédoine et la République fédérale de Yougoslavie se sont reconnues mutuellement en 1996, et ont signé un accord économique de libre-échange après des années de contentieux (menaces et provocations de Belgrade à la frontière) lié officiellement à la question de la minorité serbe en Macédoine. De son côté, la Bulgarie a reconnu l'«État de Macédoine», même si elle continue de dénier l'existence d'une nation macédonienne car, pour nombre de Bulgares, les Macédoniens sont purement et simplement des Bulgares. Enfin, la Macédoine a rétabli ses relations avec l'Albanie après que tensions et incidents se soient multipliés à la frontière (spécialement au moment de l'effondrement de l'État albanais et de larévolte des Albanais au printemps 1997). En effet, l'exigence principale de Tirana concerne la protection des droits de sa minorité.La Macédoine est aujourd'hui confrontée, outre le problème économique, à une autre question, surtout intérieure: celle de ses relations avec sa minorité albanaise. Celle-ci estessentiellement concentrée dans le nord-ouest du pays, des faubourgs de Skopje jusqu'au sud du lac d'Ohrid, et elle est majoritaire dans certaines villes comme Tetovo. Les Albanais de Macédoine, qui disposent de quelques postes au sein du gouvernement, au même titre que d'autres minorités, aspirent à devenir un «peuple constitutif », statut dont ils ne bénéficiaient pas non plus dans la République yougoslave, et à avoir un enseignement dans leur langue. Leur fort dynamisme démographique et l'afflux d'émigrés en provenance de l'Albanie et duKosovo, semblent nourrir chez les Macédoniens la crainte que cette minorité ne se transforme un jour en majorité. Les tensions, qui étaient déjà vives entre les deux communautés depuis l'effondrement de la Fédération yougoslave, ont été ravivées lorsque les autorités macédoniennes ont brutalement mis fin à l'expérience de l'université libre albanaise de Tetovo, et qu'ils en ont arrêté les principaux dirigeants à la fin de 1994; aussi, certains partis albanais semblent peu à peu tentés par une radicalisation de leur politique, tendance qui fait écho au durcissement du mouvement kosovar de Pristina. Ainsi, à partir de 1996, le PPDAM (Parti pour la Prospérité démocratique) a tenté d'autonomiser les districts majoritairement albanais, afin de créer une confédération de deux États égaux, avec deux langues officielles, voire de provoquer une séparation pure et simple. Ce même projet a été repris par le PDA (Parti démocratique des Albanais), issu du précédent, et regroupant les tendances séparatistesles plus radicales, qui a proposé, en juillet 1997, «la création d'un État des peuples macédonien et albanais ».Si le gouvernement de Skopje a, dans un premier temps, choisi la négociation et le compromis pour tenter d'apaiser les tensions interethniques, il n'a pourtant pas reculé devant l'usage de la force (répression des émeutes de Tetovo en 1997). Par ailleurs, il a été confronté à la menace constituée par l'éclatement de la guerre au Kosovo et à la crainte que cette dernière n'embrase la totalité des Balkans. Conséquence directe de l'alourdissement du climat social et politique,les électeurs déçus ont sanctionné le gouvernement de Branko Crvenkovski en ralliant les rangs de l'opposition. C'est donc sans surprise que lors du scrutin législatif organisé en 1998, le représentant de la coalition politique formée par l'opposition de droite (VMRO-DPMNE et Alternative démocratique), Ljubco Georgievski (VMRO-DPMNE), a obtenu la majorité, avant d'être officiellement désigné par le président Kiro Gligorov, pour diriger le nouveau gouvernement."
La souveraineté de la nouvelle république indépendante de 1991 ne fut pas reconnue tout de suite par la communauté internationale. D’abord, la Grèce refusa en effet de reconnaître la République tant que son nom n'aurait pas été modifié, du fait que la «Macédoine» était le nom d'une province grecque et que des articles de la Constitution macédonienne impliquaient des prétentions territoriales sur la Grèce du Nord. Quant à la Bulgarie, elle refusait de reconnaître le macédonien comme langue officielle de ce nouveau pays, estimant qu’il s’agissait là d’un dialecte de sa propre langue officielle. À la suite de pressions internationales, le Parlement modifia la Constitution et déclara que la République ne revendiquait aucun territoire en Grèce ou dans tout autre pays. Mais les tensions politiques internes et les rivalités entre les nationalités s'intensifièrent. Des émeutes éclatèrent dans la capitale à l’automne de 1992 et mettaient aux prises les forces de l’ordre et les Albanais. L'afflux de quelque 50 000 réfugiés venant de Bosnie-Herzégovine ne fit qu’ajouter à la crise. Finalement, après bien des tractations au plan international, le 8 avril 1993, la république de Macédoine fut reconnue par la communauté internationale lorsqu'elle devint membre de l'Organisation des Nations unies sous le nom de ex-République yougouslave de Macédoine. Le 9 novembre 1995, la Macédoine est devenue membre du Conseil de l'Europe. Associée à l’OIF depuis septembre 1999. Mais la Macédoine demeure au bord de la guerre civile. La minorité albanophone continue de s'opposer aux Slavo-Macédoniens, les armes à la main. Ces derniers semblent appliquer la devise suivante aux Albanais: «Un bon Indien est un Indien mort.» Et la spirale de l'affrontement ethnique est engagée, sans trop d'espoir que la situation s'améliore à court terme. Mais après six mois d’affrontement entre la guérilla albanaise et les forces gouvernementales, les dirigeants macédoniens et albanais du pays ont conclu, le 1er août 2001, un premier accord pour tenter de ramener la paix dans le pays. L’accord porte notamment sur le statut de la langue albanaise en Macédoine. Après de longs entretiens, les Macédoniens et les albanophones ont réussi provisoirement à harmoniser leurs positions sur la question linguistique. Cependant, l’officialisation de l’albanais est conditionnée par la conclusion d’un accord global de règlement du conflit albano-macédonien.

Dossier préparé par I. Ivanov
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Le texte principal en noir est pris de :
[http://www.francophonie.org/membres/etats/membres/articles/cl_
892.html], le 12.04.2005.

 



5 commentaires:

Anonyme a dit…

Je ne suis pas du tout étonné qu'il y ait tant d'erreurs dans les sites francophones - les Français connaissent mieux l'histoire du Maroc , de l'Algérie et du reste de leur anciennes colonies que des pays balkaniques.

Il existe une autre thèse aussi : que toutes ces fausses données historiques aient été fournies par les serbomanes.

anonyme a dit…

Il est regrettables que des cons supputent connaître et raconter la vérité historique comme en l'espèce. Pourquoi des cons?
Parce que dans cet article il s'agit défendre une histoire nationaliste, celle de la bulgarie. Or comment un historien peut prétendre nous raconter la vérité historique dès lors que le sentiment nationale s'y mêle?

Anonyme a dit…

Merci pour cet article: je comprends mieux pourquoi les pomaks bulgares en République de Macédoine actuelle sont appelés Torbeshi ou muslimani
au Kossovo - Gorani
en Serbie - Torlats,
en Grèce il leur est interdit de parler le Bulgare, comme à tous les autres slavophones qu'ils soient Bulgares ou Macédoniens.

Anonyme a dit…

La propagande bulgare est vraiment sale, la correction de cet article est une preve a cela. Les moments de l'histoire macedonienne sont bien venus pour remplir les vides dans l'histoire bulgare, quelle honte! Helas pour les bulgares, les macedoniens ont gagnes beaucoup de batailles et gagneront aussi celle la sur la reconnaissance de l'histoire et du pays.

Anonyme a dit…

L'origine des langues slaves étant le slavon, dialecte macédonien, qui était la langue liturgique utilisée par saint Cyrille pour évangéliser la Russie, fait que la Macédoine est le berceau de toutes les langues slaves.
La position de la Grèce quant-à l'usage du nom de Macédoine est inacceptable.
Il est d'ailleurs étonnant que l'O.N.U se permette d'accéder aux revendication de la Grèce sur ce sujet, gommant ainsi 1500 ans d'histoire.
Qu'en serait-il du nom des Flandres, qui elles sont communes à trois pays et, dont l'histoire est plus récente ?
Le nom de " Flandres " n'est à jour à l'origine d'aucun contentieux bien que l'usage du flamand ait fortement régressé en France.