Cyrille et Méthode


Cyrille et Méthode, créateurs du premier alphabet slave


A l’époque où les grands états européens Byzance et l’Empire des Francs se partageaient le monde, les peuples slaves s’opposèrent à l’assimilation politique et culturelle en créant leurs états indépendants et leur propre culture. Ce fut l'initiative des deux frères Cyrille et Méthode originaires de Thessalonique par la création du premier alphabet slave, le glagolitique, donnant ainsi aux Slaves l’idée de leur identité ethnique et culturelle. Jusque là les Slaves utilisaient des alphabets étrangers – latin et grec – et cela renforçait le risque d’être assimilés. L’écriture slave que Cyrille et Méthode introduisirent dans la vie culturelle d’Europe ainsi que la traduction des livres liturgiques qu’ils firent tant eux-mêmes que leurs disciples suivaient le principe que chaque peuple a le droit de glorifier Dieu dans sa langue maternelle. Ce fut la première grande idée démocratique dans l’histoire européenne – l’idée défendant l’égalité de tous les peuples, petits et grands, sur le plan de l’esprit et de la spiritualité. De plus, l’initiation au christianisme par l’intermédiaire de la langue maternelle contribua à l’établissement et à la consolidation de l’état féodal avec la protection de l’église.
Cyrille et Méthode étaient d’une famille de grande réputation. Leur père Lion (Лъв) fut le gouvernant militaire de la région de Thessalonique, leur mère était d’origine slave, elle s’appelait Marie. Méthode est né en 815, Constantin qui adopta le nom de Cyrille lorsqu’il fut sacré évêque, est né en 827. Méthode reprit le poste de son père. La région de Thessalonique qu’il gouvernait fut à cette époque peuplée par des Slaves, surtout des Bulgares, la langue desquels il connaissait très bien. Constantin fit des études à l’école supérieure de Constantinople, appelée Magnaour qui à cette époque était l’école supérieure la plus prestigieuse d’Europe. Après il fut nommé bibliothécaire au patriarcat de l’église Sainte-Sophie. Il fut connu comme un des plus grands érudits de Byzance. Il fut envoyé par l’empereur Michel III chez les Sarrasins et plus tard avec son frère Méthode chez les Hasards à participer dans des débats philosophiques et religieux pour défendre les intérêts de l’empire contre l’islam et le judaïsme.
C’était l’époque où les Slaves étaient en train d’organiser leurs états mais dans des conditions très difficiles à cause de la rivalité entre l’église catholique et l’église orthodoxe. Jusqu’à ce moment-là le seul état slave qui avait terminé ce processus était la Bulgarie. Ce fut le premier état slave déjà crée (681) et le premier état slave converti au christianisme (le roi Boris Ier fut baptisé en 865, l’année considérée comme la date de la christianisation de la Bulgarie).
A cette époque-là, le Royaume de Moravie la Grande(aujourd’hui la région de la Moravie fait partie de La République tchèque) sous le règne de Rostislav subissait les attaques de la part de l’empire des Francs, menacé d’une assimilation tant politique que culturelle à cause de la germanisation, car la christianisation dans ce pays s’effectuait par le clergé allemand.
Rostislav décida de s’y opposer en supprimant le latin et en introduisant la langue slave dans l’église. Il s’adressa à l’empereur byzantin et, à son appel Michel III envoya en 863 Cyrille et Méthode à Véléhrad, la capitale de la Moravie. Les deux frères introduisirent l’alphabet glagolitique qu’ils avaient fondé pour les besoins de cette mission. Ils traduisirent la Bible en slavon, organisèrent l’office religieux d’après le modèle orthodoxe et réunirent autour d’eux en cercle de disciples qui firent les premiers prêtres slaves dans cette région.
En 867 Cyrille et Méthode ainsi que leurs disciples furent invités par le pape Adrien II. qui accepta la liturgie slavonne. Il leur rendit de grands honneurs et bénit leur activité. Cyrille tomba gravement malade et décéda à Rome. En son honneur le pape céda le tombeau qui lui était destiné, mais Méthode refusa car son frère était toujours modeste et tout ce qu’il faisait était au nom de Dieu.
Méthode continua seul sa route, qu’il consacra à la vie spirituelle des Slaves. Mais quelques années plus tard il fut mis en prison pendant deux ans car le clergé allemand avait repris ses positions en Moravie. Parallèlement le nouveau pape Jean VIII interdit l’emploi des langues étrangères, y compris la langue slave, dans l’église.
Après la mort de Méthode en 885 le clergé slave fut persécuté, chassé de la Moravie ou même vendu en esclavage. Le seul pays slave qui accueillit les disciples de Méthode fut la Bulgarie. Sous la protection du roi bulgare Boris I ils fondèrent deux écoles littéraires – une à Preslav, la capitale, et l’autre à Ohrid. Le premier centre culturel fut organisé par Naoum, le deuxième – par Kliment.
Le clergé grec fut obligé de quitter la Bulgarie : l’église orthodoxe ainsi que la vie culturelle devinrent indépendants.
Dès ce moment-là la Bulgarie entra dans une période d’épanouissement extraordinaire – sous le règne de Siméon, le fils de Boris Ier, elle connut son apogée et son siècle d’or.
En Bulgarie, Kliment créa le deuxième alphabet slave – le cyrillique, qu’il nomma ainsi en l’honneur de son maître. Celui-ci était beaucoup plus simple que le glagolitique et plus accessible aux différentes couches de la société. Ce fut l’alphabet ainsi que les livres religieux écrits en bulgare, qui furent répandus parmi les autres Slaves, les Russes et les Serbes, qui avaient repris le christianisme orthodoxe. C’est ainsi que la Bulgarie devint le berceau de la langue et de la culture slave.

G. Tcholakova

http://martin.jean-marie.club.fr/Cyrillique.htm

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Don`t speak that Macedonians are bulgars it is propaganda from bulgaria to take Macedonian history.In this country live Macedonians from 600 bc to Alexander the Great and 2000 years long time,bulgarians come here on the balcan wery late so there is not conection between Macedonia and Bulgaria.Please change the page about Macedonia it is made form bulgarians they only steeling a history. www.historyofmacedonia.org

Anonyme a dit…

Alexandre LeGrand l'a dit clairement: "Estin oun Ellas kai i Makedonia". Ca veut dire:"Alors, la Macedoine fait aussi partie de la Grece"...

Anonyme a dit…

medemoiselle, medames et monsieurs!

Ces informations de cette page sont ridicules. La Macedoine n'a jamais été proche avec la bulgarie et elle ne le sera jamais. Nos voisins sont assoiffé de prétentions territoriales. il y a une grande partie de macédoine en Grèce, une partie en bulgarie,une petite partie en Albanie et il y a la macédoine du Vardar : la République de Macédoine.
Beaucoups de fois nos voisins, avec l'aide de ces français, Allemands, et Italiens ont essayer de rayer de la carte la Macédoine. Mais en vain nous sommes toujours là. ne vous inquiètez pas on vous laissera pas faire. Toutes la planète sait maintenant qui est la Macédoine et surtout pourquoi nos voisins veulent tant cette terre sacrée et biblique. Dieu donne et dieu prend. Alors mefiez vous. Amis Bulgares, l'Histoire a démontrée que vous étiez toujours du mauvais coté pendant toutes les guerres. alors cela ne vous a pas suffi...

Nous défendrons cette terre jusqu'au dernier de nous!
La Macédoine aux Macédoniens !

Anonyme a dit…

La seule chose dont la Grèce peut être fière c'est son passé jusqu'au règne d'Alexandre le Grand...qui ne parlait NI le grec, ni le slave.

L'anachronisme historique de la Grèce est ridicule, d'autant qu'ils croient de nos jours encore qu'ils sont les héritiers directs de Byzance...A l'époque de l'Empire romain d'Orient on les appelait romaoi, sous la domination ottomane qui dura 5 siècles, ces mêmes Grecs furent appelés DHIMMIE ou rummilet - des non-musulmans...

Voilà ce que représentent les Grecs - un mélange d'arabes venus d'Egypte et d'Asie, de turcs, de slaves, d'albanais et d'arméniens...

Après