Macédoine – brève présentation


Capitale: Skopje
Population: 2,1 millions
Langue officielle: macédonien
Groupe majoritaire: macédonien (66,5 %)
Groupes minoritaires: albanais (23 %), turc (4 %), tsigane (2,3 %), serbe (0,7 %), croate, slovène, grec, gagaouze, valaque etc.
Système politique: république démocratique

1. Situation géographique

La Macédoine est un pays de 25 333 km² situé en Europe de l’Est dans la péninsule des
Balkans. La Macédoine est limitée au nord par la République fédérale de Yougoslavie (Serbie et Monténégro), à l'ouest et au sud-ouest par l'Albanie, à l'est par la Bulgarie, au sud par la Grèce. La république de Macédoine a proclamé son indépendance en 1991, lors de la désintégration de l'ancienne République fédérale socialiste de Yougoslavie. En raison notamment d'un litige avec la Grèce portant sur son nom (Macédoine) et sur son drapeau, sa reconnaissance internationale a été retardée jusqu'en 1993. À la suite d’un compromis avec la Grèce, le nom officiel de la Macédoine est devenu le suivant: la FYROM, c’est-à-dire Former Yougoslavia Republic of Macedonia. Autrement dit en français: l’ex-République yougoslave de Macédoine. La Macédoine est un pays montagneux, comportant deux ensembles séparés par la moyenne vallée du Vardar (longue dépression orientée nord-ouest - sud-est): la région montagneuse occidentale, appartenant à la zone interne des chaînes Dinariques et atteignant souvent 2 500 m; la région montagneuse orientale, qui appartient au massif Serbo-Macédonien et qui ne
dépasse pas 2 000 m. Le climat est tempéré à tendance continentale, relativement sec.

2. Données démolinguistiques
Bien que composée d'ethnies et de religions fort diverses, la Macédoine abrite des habitants d’origine bulgare et parlant le macédonien dans une proportion de 66 %. Cette langue utilise les caractères cyrilliques et est très proche du bulgare. Cependant, la Grèce ne reconnaît pas le terme macédonien pour désigner cette langue, de même que pour les Bulgares pour qui le macédonien est simplement un dialecte de leur langue. La plupart des Bulgares de Macédoine appartiennent à l'Église orthodoxe grecque ou à l'Église orthodoxe macédonienne. Il existe de nombreuses minorités dans ce pays, officiellement 27, rien de moins! Au premier rang, les Albanais de religion musulmane représentent officiellement 23 % de la population et constituent une très forte minorité dans un pays dont la majorité, rappelons-le, ne forme que 66 % de la population. Les Albanais vivent majoritairement à l’ouest du pays, près des frontières de l’Albanie, mais aussi près des frontières de l’ancienne province serbe du Kosovo (au nord), là aussi, à forte population albanaise. Bref, les 490 000 albanophones de la Macédoine formentz avec les Albanais (3 millions) d’Albanie et ceux de la Serbie (1,6 million) une forte diaspora de plus de cinq millions d’Albanais (voir la carte albanophone). On peut comprendre que les Macédoniens (au nombre de 1,5 million) redoutent le nationalisme albanais, notamment la sécession éventuelle de la partie ouest du pays, en vue de former une république à population albanaise avec l’Albanie et l’ancien Kosovo de la Serbie. Précisons que l’albanais, comme le macédonien, fait partie des langues de la famille indo-européenne. Parmi les autres minorités, il faut mentionner les Turcs (4 %) et les Tsiganes (2,3 %), mais aussi plusieurs petites communautés parlant le serbe, le croate, le grec, le bulgare, le
gagaouze, le valaque ou l'aroumain, etc. Au total, ces minorités représentent moins de 5 % de la population du pays.
Répartition ethno-linguistique : Albanais 22,7 % 1995 ; Macédoniens 66,3 % 1995 ; Roumains 2,7 % 1995 ; Serbes 2 % 1995 ; Turcs 4 % 1995 ; Tsiganes 2,3 % 1995

3. Économie

L'organisation du territoire macédonien est caractérisée par une forte polarisation autour de Skopje. Cette ancienne République yougoslave a joué un rôle très modeste dans l'ancienne Fédération. Elle se distingue par des productions agricoles de type tropical (riz, coton, tabac, sésame, pavot, arboriculture) mais déficitaires. Ses productions industrielles – mines (fer et chrome à l'ouest, plomb et zinc à l'est), industries de base, industries de transformation à technologie classique – rencontrent des problèmes de débouchés à l'exportation. La Macédoine n'a pas réussi jusqu'à maintenant, à mettre à profit sa situation de carrefour des Balkans. Cependant des possibilités existent (notamment des projets de liaisons routières et ferroviaires). Mais, elle a surtout eu à pâtir des effets négatifs de sa position géopolitique. Le pays a subi de plein fouet les effets de l'embargo grec, qui l'a privée durant quinze mois de sa principale voie de ravitaillement vers le port de Salonique, et du blocus économique international à l'encontre de la Serbie et du Monténégro. Son PIB a chuté de 50 % dans la première moitié des années 1990. De surcroît, le pays n'a bénéficié d'aucune aide internationale avant sa reconnaissance officielle par l'ONU en 1993. Depuis 1994, un programme de redressement économique, approuvé par le FMI, a été mis au point et a porté quelques fruits : l'inflation a chuté à 0,8 % en 1998. En 1996, les investissements s'étaient élevés à 34 millions de dollars alors que la croissance avoisinait 2 %. La privatisation a concerné, en 1998, 1 500 entreprises, mais sa mise en place est encore problématique du fait notamment de l'état d'obsolescence des entreprises et de l'insuffisance des moyens mis en oeuvre a pour entreprendre les restructurations nécessaires (cette privatisation est en outre l'objet d'énormes détournements de fonds publics, et beaucoup en sont venus à la percevoir comme le prétexte d'un pillage généralisé). Le taux de chômage reste particulièrement élevé avec 30,4 % en 1996, 32,2 % en 1997 et 32 % en 1998. En 1995, l'Union européenne est devenue le premier partenaire de la Macédoine (30 % des exportations, 15 % des importations). Le pays a bénéficié, en juin 1996, d'un prêt de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) de 150 millions d'écus et d'une aide de 25 millions d'écus à travers le programme Phare. Les guerres yougoslaves, le blocus grec, et l'effondrement de l'État albanais, au printemps 1997, ont favorisé l'apparition d'une véritable économie parallèle (trafic d'hydrocarbures, de produits manufacturés, d'armes et de drogues). Des fortunes se sont bâties rapidement, qui sont venues renforcer le système spéculatif. Des membres du gouvernement et du Parlement ont été impliqués dans la faillite de la société financière pyramidale BAT à Bitola qui a provoqué, en mars 1997, la ruine de 30 000 épargnants. Des scandales en chaîne, tels que celui de la Dubrovacka Banka (5e banque du pays), ont éclaboussé la classe politique dans son ensemble, jusqu'à la famille du président. La nouvelle équipe au pouvoir affirme se fixer pour priorité l'épuration des finances publiques, la lutte contre la corruption et la mise en oeuvre de nouvelles mesures destinées à attirer les investisseurs étrangers.

4. Littérature

Au début du XIX e siècle, la langue littéraire évolue sur la base du parler populaire de Macédoine, dérivé du dialecte bulgare parlé autour de Prilep. Dès 1945, une équipe de linguistes macédoniens, encouragés par le régime de Tito, et notamment par Blaze Koniski, s'inspire de publications du XIXe siècle en dialectes bulgares, et de poèmes marqués par le folklore, tels ceux de Konstantin Miladinov (poète et folkloriste bulgare), pour établir la codification d'une langue macédonienne spécifique, créée sur la base des dialectes locaux, avec pour écriture, une orthographe phonétique sur le modèle du serbe utilisé depuis la réforme de Vuk Karadzic, et une graphie traditionnelle comme celle du bulgare. Parallèlement, on assiste à l'essor d'une littérature macédonienne. La poésie – avec des auteurs comme Slavko Janevski et Gane Todorovski – est le genre de prédilection de la littérature macédonienne. Les bouleversements politiques connus depuis 1946, et encore davantage depuis l'indépendance, ont eu des répercussions profondes jusque dans la vie littéraire : l'ouverture s'effectue tant vers les autres pays que vers tous les genres d'expression écrite.


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Origine des documents :

[http://www.francophonie.org/membres/etats/membres/articles/cl_892.html], pris le 12.04.2005.
[http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/europe/macedoine.htm], pris le 12.04.2005.

REM : Des corrections sur le texte sont faites par I. Ivanov, uniquement dans les passages qui sont contraires à la vérité historique.


3 commentaires:

Anonyme a dit…

23% d'albanais.... c faut il y a 60% d'albanais, la macédoine falsifie les statistiques pour gagner du territoire. Car la moitie de la macédoine est un territoire albanais (skupe) dardani du Kosovo.La macédoine ne donne pas la nationalité a toute les familles albanais juste pour gagner des statistique.

Anonyme a dit…

T'Ga Za Jug, ou Nostalgie du Sud, est le poème de la Macédoine . Son auteur Konstantin Miladinov , Macédonien et non pas Bulgare,poète et ardent défenseur de la langue et de la culture macédonienne au côté de son frère Dimitrija, s'y remémore Ohrid et Struga, sa ville natale, alors qu'il séjourne à Moscou." Lisez ce poème et la vérité se fera d'elle meme. Arretez d'induire en erreur le lecteur!
Ce poème traduit en plusieurs langues est également traduit en français par Eugène Guillevic.

Anonyme a dit…

Comment vous vous permettais d'écrire cela sur internet. Vous saviez très bien que ce ne pas la vérité. Pour les Grecs on est des grecs, pour les bulgare nous sommes de bulgares.. Pour les Serbe on est des serbe du sud, pour les Albanie nous sommée prévue dans la GRAND ALABANIE … allez ne vous gêner pas Qu’est que nous somme recherchés, aimée et désirée ! On doit vraiment être un oiseau très rare  . mais on se laisse pas faire….